jeudi 27 avril 2006

C'est en train de changer

Il souffle comme un vent de renouveau dans ma vie, je me remets à faire des projets.

J'aurais du voir arriver le truc il y a quelques semaines déjà: un matin, sur un coup de tête ou presque, je me suis inscrit sur les listes électorales... le truc de fou quoi!

Mais c'est l'autre jour que ça a vraiment basculé. Je me rends chez Carouf pour faire quelques courses et v'la-t-il pas que je prends un caddie... Depuis que je suis ici, et même depuis toujours me semble-t-il, je n'ai jamais pris une seule fois un caddie pour faire mes courses. Un geste anodin pour certains, une lutte de plusieurs années pour moi.

Car le caddie est un véritable symbole social. Toutes les mères prennent un caddie au supermarché, elles achètent de quoi faire ripaille pendant une semaine au minimum: elles anticipent, elles calculent, elles analysent les manques et y remédient par la mise en place d'une politique d'approvisionnement basée sur la gestion des stocks. Le caddie devient alors le symbole d'une vie réglée comme une montre suisse.

Perso je me trouve habituellement plus proche du modèle étudiant, ma politique d'approvisionnement est de type "flux tendus", mais alors méga tendus, c'est du just-in-time [NdB:Mouahaha le mot anglais qui claque]. On a tous déjà vu ces étudiants, les cheveux encore ébouriffés de la soirée open bar de la veille, prendre une boite de thon avec 2 tranches de pain de mie au Super U du coin, sous prétexte que "le sandwich au thon, c'est trop bon!". Ils en oublieront pourtant bien vite le goût une fois qu'ils quitteront la vie étudiante. Le sandwich au thon, à l'inverse du caddie, est le symbole d'une vie décousue.

J'appartiens depuis peu à une race à peine plus évoluée, moins étudiant mais pas encore maman, puisqu'il m'arrive fréquemment de prendre un petit panier en plastique à l'entrée du magasin... parce qu'en achetant un pack de bière ou de cola, ça prend déjà une main entière. Je suis aussi passé du mode sandwich au mode "pâtes & rice".

Et c'est là que je me prends à nouveau en train de faire des projets puisque j'ai franchi un cap énorme : j'ai pé-cho de la semoule!! Un grand pas pour Jérôme, un petit pas pour... ouais ben un grand pas pour Jérôme et basta! [NdB: petit mot italien, bien placé, ni vu, ni connu, je tiens la forme internationale ce soir].

Bon, le paquet de semoule n'est pas encore ouvert, sûrement par peur d'aller trop vite en besogne, mais ça ne saurait tarder.

Quels seront les prochains pas me menant vers cette autre vie? Du blé après la semoule? Une caravane pour la twingomobile? Le string à la place du boxer?

Au secours, j'ai le vertige.

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