dimanche 2 juillet 2006

Dafts are alive!

Mais quel week end mes amis!!

Vendredi, c'est sous un soleil de plomb que nous - Jay, Cédric et ma pomme - nous sommes rendus à Belfort pour y participer aux Eurockéennes, millésime 2006. Notre pass n'est valable que pour la première journée mais au vu du programme on va pas le regretter: tout ce qui nous interesse passe le premier soir!

Anaïs (pop française), Seun Kuti (musique afro, petite déception quand même, j'en attendais plus), Deftones... la musique de ces derniers étant assez violente, nous décidâmes [NdB: YEEESSSS, mon premier passé simple sur le blog!!] de nous restaurer: une tartiflette fera l'affaire, arrosée d'une bonne bière, nous sommes heureux d'autant plus que le meilleur est à venir...

21h00, l'ambiance monte d'un ton avec les Artic Monkeys qui se mettent en place sous le chapiteau blindé de monde. Ils commencent avec le même titre qui ouvre leur album, une bonne idée puisque ca plante direct le décor. Des riffs de guitare qui te rentrent dans la tête, un batteur qui peut se lacher dans la mesure où on a plus l'impression que c'est le bassiste qui donne le rythme... Ils passent en revue tous les titres de leur album, les gens crient, sautent et transpirent...

Une petite heure plus tard, direction la grande scène pour voir Dyonisos et Synfonietta, un orchestre philarmonique de 60 personnes. On m'avait beaucoup parlé de Dyonisos comme un véritable showman... pas ce soir en tout cas. Il faut dire qu'il n'a pas les circonstances avec lui: oui il fait beau, oui il y a 30000 personnes devant la scène mais le son a laché au bout de 15 minutes. La coupure de 5 minutes lui a foutu le spectacle en l'air, dommage!

On décide donc de se préparer à la suite en ingurgitant un kebab belfortain: dégueulasse, pas de sauce mais 6 euros en moins dans le portefeuille...

A minuit, ce sont les Strokes qui prennent la relève, l'occasion pour moi de les découvrir. Dans toute cette vague de groupes rock britanniques, je suis totalement perdu... maintenant je sais que les Strokes c'est la musique de la pub EDF!! et bien plus aussi puisque c'est eux qui ont commencé à soulever la foule. Ils finissent vers 1h30, il faudra encore patienter 1 heure avant de voir les Daft, c'est bien pour eux que nous sommes venus.

La foule se masse, nous ne sommes pas les seuls à vouloir les voir, étonnant, ils ne sont pas connus pourtant... On ne lâche pas nos places, à une 50aine de mètres de la scene, en face d'un mur d'enceinte. Les organisateurs protègent la scène avec un grand rideau noir pour planter le décor tranquillement. Lorsque le rideau tombe, nous voyons une pyramide, ouverte sur le haut, on se doute que c'est de là que les Daft Punk vont orchestrer leur show.

Il est 2h30 tapantes, les lumières s'éteignent... les gens hurlent... quelques notes se font entendre... ce sont celles de "Rencontre du troisième type", celles qui permettent aux Terriens d'entrer en contact avec les extra-terrestres...



Masqués, chromés, vêtissant leur blouson de cuir, c'est parti pour "Robot rock". En un peu plus de 2 heures [NdB: heure de type trop courte], ils enchaîneront des titres de leurs 3 albums, ca part dans tous les sens, ils mettent le paquet avec des remixs bien furieux. C'est maintenant une évidence: les Daft en cd, c'est excellent... En live, c'est Grand!

Du son, des lumières: les facades de la pyramide reflètent des quantités d'images, des étoiles ou encore des lignes fluos qui me rappelaient les motos de "Tron". Ou encore ce grand panneau de leds positionné derrière eux qui leur permet notamment d'afficher le texte des chansons.




Around the world, Harder Better Faster Stronger, Brainwasher, tout y passe. 35000 personnes qui les acclament à la fin, Thomas Bangalter qui lève les mains en l'air en faisant le signe des rockers, je sais pas comment ça s'appelle mais bon tu fais pareil! Tu fermes le poing et tu tends l'index et l'auriculaire, le mouvement de haut en bas de la tête reste accessoire mais fortement apprécié par le jury!

Voilà, j'aurais rêvé de voir les Beatles en concert, ce ne sera pas possible... Je rêvais de voir les Daft, c'est fait mais faudra pas s'arreter là, reste à aller les voir en rave, ca doit donner... Et pourtant, comme beaucoup je pense, je n'étais pas un grand fan du dernier album mais finalement les Daft nous ont montré pourquoi il était au même niveau que les autres. Ces mecs sont fait pour le live, tout comme leurs albums.

Et Rollin & Scratching en live, pfff mais quel moment mes enfants!


Puis la France en demi-finale, merci les Bleus, même pas besoin de l'aide de Marabout Guerome cette fois ci, affaire à suivre!!

---edit du 17 juillet 2006 ---

Je viens de retomber sur l'article paru dans Le Monde à ce sujet, des articles aussi élogieux il y en a pas souvent...


Daft Punk, fastueux crescendo électronique

A 2 heures et demie du matin, l'immense pelouse qui s'étend au pied de la grande scène des Eurockéennes est encore noire de 30 000 personnes.

Le 30 juin, la journée d'ouverture de la dix-huitième édition du festival belfortain, qui se terminera le 2 juillet, a jusque-là déroulé des concerts d'une excitation assez routinière (Anaïs, Deftones, Arctic Monkeys, The Strokes). Mais on pressent qu'un événement se prépare derrière le grand rideau sombre. Daft Punk vient de lancer sa première tournée mondiale depuis près de dix ans. Et ce concert est leur seule date française.

Le duo formé par les Français Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo (Le Monde du 30 juin) a longtemps fait de la surprise un mode de fonctionnement. Dans les deux premiers albums (Homework et Discovery), la découverte de leur musique s'accompagnait nécessairement de l'étonnement de nouveaux sons et images, mettant en scène leur anonymat via la naissance d'alter ego cybernétiques. Cette course à la sensation, doublée d'un don pour les défoulements extatiques, en avait fait des stars internationales de la génération house et techno.

En 2005, un troisième album (Human After All) mettait en sourdine cette quête de spectaculaire et décevait en conséquence. Leur retour sur scène correspond à une remise à niveau de leur capacité de surprendre.

A la tombée du rideau apparaît une pyramide, au sommet soulevé comme un chapeau. Retentissent soudain les cinq notes qui, dans le film Rencontres du troisième type, servaient à dialoguer avec les extra-terrestres. Sanglés de cuir, coiffés de casques intégraux futuristes, les Daft prennent alors les commandes en haut du monument.

TENDUS VERS L'EFFICACITÉ

Ce ne sont encore que des contre-plongées de lumières blanches et des lignes blafardes, projetées au son du mot "robot" épelé au Vocoder, mais la limpidité de la puissance numérique et la cohérence graphique impressionnent déjà.

Tout n'ira ensuite que crescendo. Certes, on retrouve l'art originel du groupe, né de l'observation des meilleurs DJ. Dans leurs ordinateurs, ils ont stocké toutes leurs musiques mixées dans l'instant, tendues vers l'efficacité de l'impact dynamique et de la danse. Le duo reste statique sur son perchoir, mais les sons et lumières fusionnent et virevoltent avec une époustouflante magie. Dans la première demi-heure, c'est une ruche de néons, de figures dessinées sur des écrans géants. Puis la pyramide elle-même s'anime d'une géométrie en trois dimensions, embarquée dans un voyage sidéral.

A chaque seconde son ébahissement : un concert inoubliable, que des milliers de spectateurs cherchent à immortaliser sur leur téléphone portable.

Stéphane Davet

Article paru dans l'édition du 02.07.06

1 Comments:

At 07 juillet, 2006 18:45, Blogger Aurel said...

Enfoirés !! lol...

 

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