A 2 doigts, le drame

Hier soir, j'ai replongé dans cette drogue dure que TF1 offre de temps en temps les lundis soirs vers 23h00. Confessions Intimes. Ma première dépendance remonte au reportage sur le syndrome de Tourette il y a quelques années. TF1 avait bien senti le potentiel pitié/rire de la maladie. Oui, c'est dégueulasse. Mais ces Confessions Intimes rassemblent la France devant le poste.

Les gens y sont souvent risibles, handicapés, bêtes ou ridicules. Le cumul y est encouragé mais il y a toujours pire: les cons qui perdent leur ticket pour le concert des Daft Punk.

Une fois au lit, je regarde le plafond. Silence.
Pas un bruit.
Rien.
Puis une petite voix: "Putain mais qu'est ce que je suis con!". Je me dis que toute la paperasse que j'ai jetée est peut-être encore dans le container à poubelles. Je doute que le ticket soit dans mon sac poubelle mais je ne veux pas finir comme un jeune con, une caméra de TF1 face à moi: "Au jour d'aujourd'hui, perso je pense que mon tournant de ma life c'est quand j'ai paumé ce ticket. A fortiuri de tout temps."

Dans les 60 secondes qui ont suivi cette vision, je me retrouvais devant le container, mais dans la vie réelle cette fois ci. La vie réelle, ca "sent", et à côté d'un tas d'ordures, ca sent mauvais, un peu comme Confessions intimes.

J'ouvre le container, tout est encore là. Je plonge ma main et retire ma poubelle. Trop d'émotions pour ce lundi soir, je repousse l'autopsie d'Albal et le verdict au lendemain. De toute facon, si c'est pas dans ce putain de sac, c'est mort pour le concert. Une journée de travail plus tard, la fouille commence. Ô joie, Ô bonheur.


Bilan:
- il ne faut rien jeter, mieux vaut tout garder dans un bordel gigantesque mais au moins tout est là.
- confier ce ticket à Mutti, les mains les plus sûres que je connaisse.
- lui confier aussi le bon pour une danse au Hustler. Si elle vous demande, le Hustler, c'est évidemment cette bibliothèque anglaise au coeur de Paris, spécialisée dans les livres de mathématiques financières et dont la gentille bibliothécaire se prénomme Natacha.

Et j'ai une folle envie de lire en ce moment.