samedi 14 juillet 2007

14 juillet

Ce matin, j'ai entendu au loin des notes de marches militaires. J'ai cru comprendre que ça gonflait pas mal de monde, moi, ça me donne toujours des frissons.

Père militaire oblige, j'ai du assister depuis tout petit à des défilés, passe/prise d'armes, remises de médaille. Je ne sortais de mes pensées qu'au moment où la musique militaire retentissait. Comme un glaçon qui glisse le long du dos.

Pour peu que le soleil cogne, l'insolation devenait le deuxième moment immanquable. Un verre de Badoit glaçée à la main, je guette depuis le chapiteau dressé pour l'occasion les troupes qui, elles, ne sont pas épargnées. Les premiers militaires montrent des signes de faiblesse: des hochements de tête pour détendre les muscles du cou, de discrets "talons-pointes" pour desengourdir les jambes, des poings qui se serrent et desserrent de temps à autre. Et j'imagine que les orteils ne tenaient pas en place dans les rangers fraîchement cirées.

Soudain, un soldat vacille. Nous y voilà: il met un genou à terre, le bitume brûlant l'oblige à se redresser, son sang ne fait qu'un tour, sa tension chute... lui avec. La civière arrive.

C'est à ce moment que, du haut de mes vertigineuses 12 années d'expérience de la vie, je pose mon verre et dis: "et ben... elle est belle l'armée française!"

Allons Enfants de la Patr-i-ieeuh...

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