Pas toujours en retard, mais définitivement jamais à l'heure.
samedi 30 décembre 2006
2007 version 1.0
Se lever un samedi matin à 6h30 n'est pas très courant chez moi. J'ai habituellement le sommeil facile, voire "inné". J'y reviendrai un jour.
Pourtant, aujourd'hui, je suis réveillé et même bien éveillé. Les yeux grands ouverts, la tête cogite déjà à l'organisation de la journée qui s'annonce.
Être matinal me rappelle l'enfance. Surtout mes dimanches. 7h30 à tout casser, je me lève et je te bouscule, mon doudou ne se réveille pas, comme d'habitude... Sur la pointe des pieds, je descends au salon sans faire de bruit, sans allumer la lumière, mission "on ne réveille pas papa maman". Je suis un ninja. Ce qui me meut n'est pas la recherche d'un combat sanglant au katana contre un homme tatoué d'un dragon de feu dans le dos, non, mais plutôt un tête à tête paisible avec Jean Rochefort et ses amis de chez Disney. Là, arrivé dans le salon, je m'assois à 1 mètre de la télé, le volume au minimum... Ca le fait quand même un dragon de feu.
Aujourd'hui, je vais pouvoir regarder le lever du soleil. J'ai du temps encore, hiver oblige, et pourtant j'ai l'impression d'être... à l'heure. D'abord, car je ne vais pas le rater ce lever, mais aussi parce que c'est ce genre de moments qui n'est pas prévu et que donc on se trouve confronter au fait... on y est, on est à l'heure, ca doit être écrit sur la première page du contrat.
J'espère que ce sera ca aussi 2007: des évènements heureux, un moment plus dur, des changements de cap, de la réussite mais sûrement de la loose aussi... Je serai là, nous serons là. Ni en avance, ni en retard puisque ces rendez-vous nous ne les demandons pas mais forcément nous y serons. Une nouvelle année chargée en électron qui passera comme une lumière.
2005, chacun pour sa gueule. 2006, l'année du vice.
Et pour 2007? Quelques jours de sursis pour que que je trouve mon leitmotiv. Ou pas. Et vous? Peut-être la réponse se trouvera-t-elle encore du côté de la rime...
2007, j'écoute les mouettes. 2007, plein la tête. 2007, et tout s'arrête. 2007, faut qu'on s'y mette. 2007, je déballe ma kékette. 2007, la vie d'esthète. 2007, je t'aime Ginette. 2007, d'humeur guillerette.
C'est vers 14 heures dimanche 24 décembre que je décide de m'éclipser pour fuir la cérémonie de décoration du sapin. Ma soeur vient d'arriver: "salut. salut. ca va? bien et toi? ca va". Ma mère me demande de couper la pointe du sapin. Je m'exécute: je le scalpe d'un coup sec et j'empalle l'étoile sur le nordmann. Joli nom de super héros... je lui aurais bien mis une cape de type sac poubelle.
Bref, quittons ce territoire qui deviendra vite hostile lorsque le débat sur où placer les bougies s'ouvrira. J'enfile un pull et un gilet, direction les quais. Mignonne, allons voir si la Seine... est gelée! Putain ca pèle! Malgré le vent glacial qui me décompose les oreilles, ca cogite sévère dans ma tête. Quand je vais rentrer, les cadeaux seront sous le sapin, j'en mettrais ma cime de Nordmann à couper. Et je n'ai rien à y déposer. Pas d'argumentation véritable, j'aime pas Noël full stop.
2 choses me sortent de mes pensées. D'abord, je découvre en bas de chez moi une agence de gardiennage-sécurité-antivol. Son nom: Eutea... Joli clin d'oeil terroriste. Puis les affiches "LePen 2007", collées en masse sur un pont. La première, pour faire parler les massmedia: le discours habituel du Front avec à la droite des phrases chocs une petite métisse. Buzz assuré. La deuxième, un classique: la gueule du candidat. Souriant, charmant même, charismatique, autoritaire, droit dans ses bottes et jeune. Le Pen n'est pas invité à la télé et à la radio mais il a su développer au fil des candidatures une énorme machine de campagne présidentielle par l'affichage. Cherchez bien, je crois que de tous les candidats seul lui n'est pas ridicule en photo. Attention, ca peut faire mal en 2007. Alors je me redemande si ne pas voter, c'est voter Le Pen justement... Non, c'est une idée recue, un slogan creux.
Une heure au froid, ca suffit, faut rentrer ou bien, avec mes mains gelées, je ne pourrais pas manger les kinder surprises achetés par Mutti. Je me gave de chocolats, noix et oranges et au détour de la conversation, j'ose: "j'ai rien à mettre sous le sapin, je fais pas de cadeaux". Il est exactement 15h40. Ma mère et ma soeur me regardent, paisiblement, puis se tournent vers la télé. Pas de commentaires. Ont-elles bien entendu? Ai-je réellement parlé à voix haute? Oui je crois. Elles savent que le gamin aime pas Noël, va savoir pourquoi. Mais il est venu et ça, c'est déjà pas mal. La tête de mule est de la fête, Noël se fera en famille.
N.B. Je n'ai mangé qu'un kinder surprise. Dis Maman, est-ce que je deviens grand?
Avec un peu d'avance, je souhaite un joyeux Noël à tous ceux qui y attachent de l'importance.
Pour les autres, je rappelle que Noël c'est toujours ce mot de 4 lettres qui équivaut à 2 jours pleins d'emmerdes.
Alors on travaille bien son argumentation pour expliquer pourquoi on ne fait pas de cadeaux, on tend les élastiques de la bouche aux oreilles pour éviter la douloureuse remarque de Maman de l'année dernière - "Arrête de faire la gueule, c'est Noël" - et enfin on se méfie de la gastro qui rôde.
C'est haut, c'est raide, c'est blanc, c'est fini, c'était les vacances au ski.
Il y aura eu les incontournables... - la raclette & la fondue - la grosse gamelle - les cuisses qui brûlent - la neige - les fous rires - la vie en groupe - l'arrêt au Quick
...et les nouveautés. - le net dans l'appart - la parade amoureuse de mes 2 "collocs" - la boulangère - les crises de geo - la famille Camden de "7 à la maison" - le gendarme à jumelles avant le péage de Nancy
Le ski c'est top. Je sais pas vous mais moi j'ai la forme.
I will be out of the office starting 13 December 2006 and will return on 23 December 2006. I shall have only restricted access to my emails. For urgent queries, please call following numbers:
You feel sick? dial 15 Your house is burning? dial 18 A serial killer is watching you? dial 17
The serial killer is just behind you, your house is already burning which would explain why you are sick? Too late! you will die and it will be painful...
Last solution: call my mobile. "You reached the voicemail of Jerome S. I am currently on a business trip so please leave me a message and I will call you back as soon as this fucking Bouygues Telecommunication network will be able to forward your message. Merci."
Et bien le mois de décembre s'annonce plutot bien. Le trip en Alsace fut une réussite et il me semblait difficile de pouvoir reprendre le boulot sans un peu de spleen, mes pensées étant toujours en terre alsacienne...
C'était sous-estimer le sort que me réservait ma chef. J'ai d'abord eu le droit à mon "conseil de classe", dites "appraisal" pour faire corporate. Boîte américaine oblige, j'ai eu le droit à une petite psychanalyse professionnelle afin de déterminer mes forces et mes faiblesses, et analyser les opportunités ou menaces qui pointent à l'horizon. Bilan positif: promotion, augmentation, bonus. J'ai déjà dit que j'aimais mon entreprise?
Autre bonne nouvelle, les potins vont bon train sur une éventuelle relation entre ma chef et un collègue. Attention ca va être du lourd, je sens que ca va faire plus d'audimat que Desperate Housewives.
Reste, d'ici fin décembre, une raclette, le 13ème mois, un séjour au ski, Noël (Bouh! c'est nul! remboursé!) et le Nouvel An. Ca va faire mal.
Enfin, je me dois de revenir sur les 3 cadeaux qui m'ont été offerts vendredi soir. D'abord, merci, fallait pas vous sentir obligés, vraiment. Ensuite, "Bubba Fish", j'assume... sans pile mais j'assume. L'escargot en platre, je le laisse dans le salon mais il virera à chaque fois que je recois. Par contre, le tableau avec les dauphins, je peux pas. Je suis désolé mais ca va rejoindre Cousteau et Tabarly!