mercredi 27 février 2008

Workaholic

Bonjour.

Je m'appelle Jérôme.

C'est la première fois que je viens.

Euh.

Hum. Ma dépendance a commencé il y a 3 ans. Le parcours classique hein: école de commerce puis chute directe dans le monde du travail. Le taf, le stress, la paye en fin de mois, les heures supplémentaires pour le plaisir, l'attirance pour la hiérarchie, travailler toujours plus pour oublier que je n'ai pas de métier. Bref, banal.

Et puis là, hier soir, je me suis dit: "mets tes frites au four... et arrête. Ça fait bien 6 mois que tu traînes des saloperies - rhinite, trachéite, laryngite, pharyngite, amygdalite. Tu es en vrac, alors demain tu vas pas au boulot, tu vas chez le doc."


Le tel est en vrac aussi d'ailleurs.

J'ai du me dire ça une bonne dizaine de fois en 3 ans. Étonnamment, aujourd'hui je suis allé chez le médecin. Pourquoi? Les frites je crois. Pff. ok j'arrête.

Je suis en arrêt pour le reste de la semaine. Le terme "arrêt" est assez juste en fait. C'est la fin de la première journée et c'était dur. Un sentiment de honte persistant, un ennui omniprésent, internet comme exutoire - Au fait vous faîtes dee réunions pour les accros internet?.

Comme on m'a dit d'être honnête avant de venir à cette réunion... J'ai appelé. 15 minutes. Le temps de donner des miennes... d'en prendre... Ma chef se porte comme un charme, mon équipe est au top. Tout va bien quoi. Mais je me fais chier.

lundi 25 février 2008

Un week-end à Lyon

Décidemment il y a un filon la bas: les filles sont magnifiques.

Vraiment, va falloir prochainement organiser un week-end à Bordeaux, histoire de pouvoir départager les 2 villes.

Je vous jure, dans le Rhône, c'est du lourd.

...

...

Sinon, oui, ce billet n'a aucun intérêt. Mais on s'en fout.



---- L'update qui vient tard mais c'est pas grave ----

Les stats sont offertes par Fix, ce sont les consos pro Person.
Avant le match:
1x Affligem
1x bière blonde

Pendant le match:
3x verres de vin rouge
3x coupes de Champagne

Au resto:
1x Communard
2x verres de vin rouge (Chateauneuf du Papa... niark niark niark)
1x Chartreuse

Dans la soirée:
1x Paulaner 50 cl
1x Gin Fizz / Mojito
2x Get 27 / Pina Colada ...

En bonus (L'Ambassade):
2x Jack Daniels pour Grand Jérôme
1x Get 27 pour Fx
Director's cut:
Des pastilles des laboratoires Boiron pour Petit Jérôme


jeudi 21 février 2008

Yeah

Ca commence ce soir. Enfin.


Comme je disais au boulot, autant la starac j'aime pas mais je regarde, autant la Noustar je regarde et j'adore.


mardi 19 février 2008

Jéjé57

Parfois, en allant au boulot le matin, je me dis que je deviendrais bien routier, juste pour la journée...

Echanger la Twingomobile contre un poids lourd, enfiler mon jean le plus craspouille avec mon t-shirt jaune fluo du Borussia Dortmund, une casquette bien pourrie sur la tete. Je me présente, moi, c'est Jéjé57: mate bien derrière, tu peux voir ma raie des fesses.

Rouler tout droit, sans se poser de question. Que de l'autoroute, et à bord de mon 30 tonnes qui dégueulerait de marchandises, je trace mon chemin sur la file de droite, sans me poser de question mais en faisant chier tout le monde. Quand même, c'est un minimum pour prétendre être routier, même à la journée.

Le midi, c'est pause au resto Routier. Là, avec Pépito92 , on se fout de la tronche d'attardé de Bébert08 et puis de l'accent de Mimi64. Le ton monte, on se met un peu sur la gueule, avant de se mettre d'accord qu'on rigolerait bien plus si on s'en prenait à Ivanov. Pfff quel crétin ce polak, non seulement il a l'indélicatesse de ne pas mettre un numéro après son nom, mais en plus il roule pour Willy Betz. Ivanov, tiens, mange!

Sur cette bonne tranche de rigolade, je m'en vais crever les pneus du crétin de hollandais qui a garé son PL à côté du mien. Si j'étais routier, les hollandais prendraient tarif.

Oui, des fois, j'aimerais bien être routier.

jeudi 14 février 2008

Saint-Valentine

Chère Valentine,

Depuis que je t'ai connue au lycée, chaque année, le 14 février, je pense à toi. Sérieusement. Au moins 2 secondes mais des fois plus. Bien plus, comme aujourd'hui.

Tu étais pour moi à l'opposé du cliché du lycéen moyen. C'est vrai, normalement, à l'âge là, on peut faire ce qu'on veut, on est toujours mou, on marche les mains dans les poches pour essayer de masquer ses bras qui ont pris 15 centimètres durant les vacances d'été alors que le corps plafonne encore à 1m60... enfin pour moi. Toi non. Tu devais déjà mesurer 1m75 et ton corps était tout ce qu'il y a de normal: des bras qui tombent bien et les pieds qui touchent le sol. Nickel quoi. C'était l'époque où j'avais des chaussures jaunes - des Ellesse, trop la classe - et une ceinture bien utile pour serrer à la taille ce jean qui remplissait les 3 critères du lycée: trop long, trop large et trop moche.

Toi non. Tout était nickel, tiré à quatre épingles. Le pantalon noir et moulant qui tombe nickel, ton petit haut rouge qui t'allait si bien au teint, avec un petit décolleté sur la poitrine que tu n'avais pas. A l'époque en tout cas. Dis, tu as des seins maintenant? Ta coupe de cheveux allait devenir un must dans les années qui ont suivi le lycée. Court, destructuré, moderne. Rien à dire, au top de la classe.

En fait, le seul truc qui te rattachait encore au cliché de la lycéenne, c'est ton appareil dentaire. Ton dentiste avait bien berné tes parents sur le coup là. Faire croire qu'on pouvait rapprocher tes petites quenottes, à peine sorties de la gencive, alors qu'elles étaient toutes séparées de plusieurs centimètres entre elle... J'applaudis du bout des doigts. Je crois que tu es la seule personne qui puisse serrer la machoire avec la main dans la bouche, sans qu'aucune dent ne touche un doigt. Quelque part ton appareil dentaire, c'était la matérialisation de l'espoir. A chaque fois que tu me souriais, je me disais que, putain, moi je suis un peu mal foutu et mal dans ma peau, mais Valentine, elle, elle a la foi, elle y croit, elle porte l'espoir dans ses dents. Oui, oui, moi mes dents, elles sont toujours de travers, mes parents étaient perspicaces: l'idée de faire de moi un Brad Pitt n'a pas du les tarauder longtemps.

Je me souviens comment tu brillais lors de nos cours de Français. Je parle pas des reflets du soleil dans ces bagues métalliques qui ornaient tes bouts de dents, non. Je parle de cette capacité que tu avais à construire tes phrases, de ces mots que tu utilisais et que je ne comprenais pas. Enfin toi, tu aurais sûrement parlé de "syntaxe", "discours rhétorique" et "champ lexical bien léché". 9 années sont passées depuis tes rédactions et je pense toujours que ce sont tes parents qui les écrivaient. Sûrement parce qu'ils culpabilisaient pour l'appareil dentaire.

Psychologiquement, c'est vachement instable un parent. Mais bon, ça, on l'apprend un peu plus tard. C'est pas Rousseau qui nous aurait averti dans ses Confessions. La prof de français l'appelait "Jean-Jacques", tu te souviens? Elle s'y croyait. Et elle t'aimait bien aussi. Au premier coup d'oeil, on se rendait compte qu'elle était petite - je mise sur 1m45. Au deuxième, on découvre qu'elle sniffe le crayon Velleda du tableau dès qu'elle pense que personne ne la regarde. Au troisième, on constate qu'elle est naïve: "Valentine, quel texte merveilleux. C'est très bien, tu es douée, je te félicite".


Je te féliciteeeuuuh!!! Elle a jamais voulu voir que tes parents t'aidaient. Elle aurait sûrement bien aimé que mes parents m'aident. En même temps, mon père et Rousseau, c'était un couple un tantinet improbable pour écrire une rédaction un samedi après-midi de Tournoi des 5 Nations - à l'époque c'était 5 dis donc. Quant à ma mère, elle aurait été capable de mettre des "dass" dans le texte, elle aurait dit que Rousseau n'a rien compris et qu'il aurait du lire Nietzsche. Punkt. Fertig.

Alors voilà, Valentine, j'étais nul en français et écrire pour cette tarée qui sniffe me filait la gerbe. Et pourtant aujourd'hui j'ai un blog. J'écris des trucs. J'y parle de moi, et puis de toi ce soir. Je suis sûr que tu as un blog. Peut-être qu'en tapant "nonobstant", "chimère", "sarabande" et "dents" sur Google, je tombe dessus. Ou alors tu publies déjà tes livres. Enfin ceux de tes parents. Les pauvres, ils ne devaient pas savoir qu'en mettant des centaines d'euros dans ton appareil, ils allaient aussi se taper 30 ans d'écriture. Ils doivent avoir une dent contre toi... mouahahaha! c'est bon je rigole.

Fais pas la gueule, t'es jolie Valentine. Et puis ce soir, c'est ta fête.

mercredi 13 février 2008

Quand Harry rencontre Iceman

Y a un mec qui m'a chauffé hier au boulot. Un nouveau, arrivé il y a 2 mois, qui veut déjà jouer à Clint Eastwood dans Inspecteur Harry.

Il s'agissait d'une broutille en plus. Ca doit être pour ça que je me suis énervé immédiatement. On est d'accord: ça mérite taquet. Le vrai, le dur, le direct, sans détour, la trajectoire la plus tendue possible.

Un instant, j'enfile mon costume de Iceman, "shoote ou dégage".

---petit interlude---



---fin de l'interlude---

Hum. Un peu gay cette video non?

J'aime autant te dire que maintenant que j'ai enfilé la tenue, tu vas manger sévère Harry. Alors mets ta coquille et laisse moi rire quand je verrai ta tête rebondir sur la moquette bleue de l'open space.

C'est là que l'opération "Tu vas manger du N+2" a commencé. J'ai "mobilisé mon réseau". Pourquoi s'adresser au supérieur d'Harry quand le chef du supérieur d'Harry se trouve à proximité. Verdict du boss: "Qu'il ferme sa gueule."

hé hé hé.

hé hé hé hé hé hé.

hé hé hé hé hé hé hé hé. pardon, rire nerveux. qu'est-ce qu'on va rire!


Je fonce à mach 3 voir Harry. Je mets le Tomcat en double file, je fais la bise à l'instructrice et je m'adresse à Harry:

- Harry, tends la joue gauche s'il te plait.
- Hein?
- T'occupe. Tends la joue gauche à Iceman.
- Ok
- BIM! Claque joue droite. T'as rien vu venir. Je t'ai shooté, tu dégages.


Voilà. Ca m'a fait du bien dis donc. Des fois, c'est bon de retracer ces lignes blanches à ne pas dépasser. Mais sinon, je suis toujours gentil au boulot hein.


Remet à Samedi...

...ce que tu n'as pas pu faire samedi. Cloverfield donc. "Colchique dans les prés" en VF.


Ca commençe par de la baise: payer 9 euros l'entrée pour le film en HDDC alors que c'est tourné au caméscope...

Ca continue par une arnaque: un crapaud géant qui s'agite à New-York et lâche des araignées mutantes sur les humains. Je vous jure je mens pas. La vérité.

Une grosse daube. La vérité.

dimanche 10 février 2008

Faîtes Rambo, pas la guerre.

Samedi, c'est ciné. Et cette fois-ci, c'est "Gloverfield"! Les bons américains contre les méchants aliens, un suspens haletant, des combats dans tous les sens, avec des bons passages filmés caméra au poing, ça va le faire... Ah non, la salle est complète.

Je re-.

Samedi, c'est ciné. Et cette fois-ci, c'est "John Rambo"! Les bons américains contre les méchants aliens... hum... chintoks, un suspens haletant, des combats dans tous les sens, avec des bons passages filmés caméra au poing, ça va le faire.


Fumer tue

Ce film n'a rien à voir avec les autres Rambo. Le personnage principal est toujours là, mais maintenant il tient plus du philosophe que de la machine à tuer. On a donc le droit durant une bonne heure et demie à une réflexion plutôt très bien foutue sur le sens de la vie, ce qui pousse les hommes à vivre ensemble et ce qui les empêche de le faire en paix.

...

...

Nan je déconne. Ce film est une boucherie chevaline. Chez nous, on dit que ça "trisse". Comprenez par là que le sang coule à flot, les membres se détachent du tronc et les visages se tordent de douleur, à condition que John n'est pas directement visé la tête avec son arc, son arme à feu, son couteau, son fusil mitrailleur ou bien même pire: sa main, la gauche en plus.

Le principe est le même: les ennemis mitraillent Rambo, Rambo tue les ennemis. Niark niark niark, qu'est-ce qu'on se fend la gueule.

Synopsis: Rambo a un prénom, il s'appelle John. Il est exilé en Thaïlande où il attrape des Cobras dans la jungle. Arrive une bande de petits américains catho, que des bruns et une blonde, qui veulent aller aider de malheureux villageois en Birmanie. Ooooh c'est mignon, ils espèrent changer le monde. Là vient une grande réplique du film:

John "Vous avez des armes?"
La blonde "Non."
Re-John "Alors vous ne changerez rien."

Même pas un "beeeuuuuaaahhh" pour finir la phrase, l'homme a évolué. Il parle même le Thai. Clap clap clap.

Bref. Ils vont en Birmanie et se font choper par la junte. Je m'arrêterai là, je ne tiens pas à dévoiler toutes les finesses du scénario mais sachez que John va aller les aider. A sa manière. His own way.

Et ça marche. Beeeeuuuuuaaaah aussi.

samedi 9 février 2008

Brèves de comptoir

"Tu veux goûter la rue? Suce mon pot d'échappement!"

Booba, roule en Hummer de kéké

mercredi 6 février 2008

Le Scaphandre et le Papillon


Jean-Dominique Bauby est victime d'un malaise dans sa voiture. Depuis, il souffre du L.I.S. : le locked-in syndrom. Totalement paralysé, à l'exception de sa paupière gauche avec laquelle il a dicté son livre, il a néanmoins gardé toutes ses facultés intellectuelles. L'âme moins le corps. De son trépidant quotidien de père de famille et de rédacteur en chef de "Elle", il passe à l'autre extrême, celui de la prison physique avec pour seule échapattoire son esprit.



J'ai rarement lu un livre d'un seul trait. Le dernier, c'était "Oscar et la Dame en Rose". Paul m'avait prévenu: "Attention, tu vas chialer à la fin." Comme il m'avait prévenu, j'ai pas pleuré. Parce que je suis trop fort.

Cette fois, personne pour me prévenir. Je me demandais encore la semaine dernière quand est-ce que j'avais pleuré pour la dernière fois. Etrange question peut-être, mais maintenant je sais: c'est le mardi 5 février 2008. Et c'est salé, une larme.

mardi 5 février 2008

Sorry, I'm dead sick today


6.00 ce matin. Ding dong ding dong, les cloches de mon réveil sonnent. Voilà près de 14 heures que je dors. Ca va mieux qu'hier mais c'est vraiment pas le top. Pas malade... mais fébrile. Fièvre, petits frissons, les yeux qui piquent. Bon, je vais au taf ou pas?

Le diagnostic est assez simple mais j'ai mis une demi-heure pour me décider à rester chez moi aujourd'hui. 6.30 donc, je règle le réveil pour rappeler le bureau un peu avant 9.00 et sortir un "Sorry, I'm dead sick today".

Et en plus je me suis remis la nuque en vrac ce week-end. Au moment où je vous parle, je viens de coller mon dos au four pour me détendre tout ça... et ça marche: 180 degrés, chaleur tournante, le top.

vendredi 1 février 2008

L'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette



J'aime bien les petits pas que fait le gendarme après le passage de Loeb... Le cerveau a déconnecté et on se demande si le coeur ne va pas lâcher.

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