mardi 27 novembre 2007

...sans surprise... et pourtant si.


Petit update sur Noël: on s'achemine tout droit vers des cadeaux surprises, faute de propositions de ma part. Mon Dieu, c'est le pire des scénarios qui se met en oeuvre. J'aime pas Noël, j'aime pas les surprises.


Il est 22h03, je n'ai jamais eu autant envie de me créer un profil sur Facebook. Ggnnnnnniiiiiiii.

dimanche 25 novembre 2007

Ca arrive...

Je m'étais tranquillement vautré dans mon canapé vers 18h30, en me disant que le week-end allait touchait à sa fin, et c'est tant mieux, bye bye le spleen dominical.

18h30 donc, ma mère m'appelle. L'heure est grave. Elle a mangé ce midi avec ma soeur et un sujet met en emoi toute la famille:

MAIS QU'EST CE QU'ON VA POUVOIR OFFRIR A JEROME?

Je hais Noël, elles le savent mais elles m'interdisent d'esquiver cette fête. Ce petit coup de téléphone, j'y ai le droit chaque année, c'est un peu comme un coup de cuiller en bois sur les fesses.

Ca fait "sssssshhhhhhh" quand la cuiller fend l'air, on poursuit avec un bref mais cinglant "clac" lors du contact, et on enveloppe le tout d'un long "AAAAiiiiiieeeUUUh" dans les secondes qui suivent. L'option "larme" est en option, mais si elle surgit, au coin de l'oeil droit, cela rassurera les parents quant au bon fonctionnement du système nerveux du gamin.

Moralité, j'aurais du aller voir American Gangster à la séance de 17h00, et non pas à 20h00... Et j'ai trouvé une idée. La paix, offrez-moi la paix.


jeudi 22 novembre 2007

Demain je revois Kelly

Kelly était au lycée avec moi. Je la revois demain, il m'aura fallu un an pour "organiser" - le mot est fort j'avoue- ces retrouvailles. Que de temps a passé, que de choses accomplies...


"Ben moi je m'appelle toujours Jérôme hein. Voilà bien quelque chose qui n'a pas changé depuis le lycée!

Sinon, par où commencer... en fait je me rends compte que ma vie est des plus banales. Allez je me lance. Après mon bac ES, ben j'ai quitté Metz pour commencer mes études secondaires. En plein dans le doute! je savais pas trop quoi faire et puis bon j'avoue que ma motivation n'était pas débordante, alors je me suis tourné vers une formation généraliste, ce qui me permettait au moins de repousser le choix du métier à plus tard, et puis surtout où je pouvais glander toute la journée.

J'ai donc choisi Harvard. Trop peinard, trop easy doing. Je suis sorti major, que des "A" faut dire, sauf un "A -" en français, mon point faible, comme au lycée, tu te rappelles?

Après, c'était évident que j'allais recevoir des propositions en or, mais j'ai tout décliné: Microsoft, McKinsey, Toyota, Mittal, La Banque Postale, Cora... Quand j'y repense, je sais pas pourquoi j'ai tout envoyé ballader, peut-être à cause de cette impression d'être une pute qui s'offre à son mac. MOUAHAHAHA... bah tu rigoles pas? t'as pas compris? Microsoft... Mac... Jeu de mots!

Et puis j'ai pris le temps de réfléchir. Une véritable remise en question. Après 25 ans d'expérience de la vie, fallait que je fasse le point, tu vois ce que je veux dire. Et ces périodes de réflexion, pour un créatif comme moi, c'est toujours l'occasion de donner vie à ses idées. J'ai d'abord résolu la conjecture de Poincaré, et puis, pour rester dans les chiffres, j'ai inventé le Sudoku. C'était le temps de l'insouciance. Mais bon je reste un homme moderne, à l'écoute de son corps et son esprit - Body and Soul - j'ai donc pris un peu de temps pour moi, pour vaquer à mes hobbizzz.

Moi, j'adore cueillir les champignons. Ces longues ballades dans les bois, la mousse humide qui se tord pour mieux accueillir les bottes en plastique du randonneur rêveur, l'odeur de la pluie. J'ai aussi découvert le "Saut de la Base", baptisé "Base-Jump" par les fanas comme moi. Très fendard mais parfois chiant.

Tu vois cette cicatrice à la lèvre, c'est arrivé lors d'un combat à mains nues avec un lion. J'aurais mieux fait de régler tout ça à pierre-feuille-ciseaux avec lui, mais l'adrénaline ca ne te mène pas toujours aux meilleures idées tout de suite. Tu vas rire, mais quand on me demande d'où elle vient cette cicatrice, je dis que c'est mon dentiste. Je suis taquin.

A part ça, j'ai un blog... mais on s'en fout.

Je crois que j'ai fait le tour... Dis donc c'est mon bracelet que tu regardes comme ça? Il te plait? C'est un bracelet Maya, c'est Ingrid Bétancourt qui me l'a donné hier. J'étais en mission dans les parages. Je suis fonctionnaire, mais en secret. Donc je suis allé la voir et puis je lui ai promis que je refilerai ce petit bout de ficelle à sa famille.

Et toi alors? Qu'est ce que tu deviens?"


***Le petit update de 01:38***

Très, très, très sympa. La prochaine fois, je ne mettrai pas un an et demi pour répondre.

Petite anecdote: Kelly ne fréquente plus sa meilleure amie du lycée. Elles étaient inséparables pourtant. "Un coup de téléphone, un jour, pour se dire que nous ne sommes plus pareilles". Décidement, c'est récurrent chez les filles, elles n'ont pas d'amies comme un mec a ses amis. Oui il y a des exceptions mais on s'est tous déjà dit qu'elles ne font que se fâcher. Je me demandais pourquoi, elle l'a dit: parce qu'une fille attend de son amie qu'elle soit pareille. Forcément, c'est pas gagné. La prochaine fois, j'espère qu'elle m'expliquera pourquoi les filles mettent leurs jupes en hiver seulement. En espérant entendre autre chose que "ça tient chaud".


mardi 20 novembre 2007

Bonus track

Aaaah la fin d'année... Les frissons en sortant de la douche, les premières chutes de neige, les écarts en voiture à cause du verglas, le vin chaud... et le BONUS.

Et oui, en fin d'année, c'est LE mot qui rythme les journées des petits employés de banque que nous sommes. "Y aura?", "Y aura pas?", "Y aura combien?"

Quelque soit la réponse, les réactions peuvent se classer en quelques catégories:

- Les libéraux: "Quand je pense à ces salops qui vont encore nous taxer..."

- Les déçus: "pff je suis trop deg :/"

- Les fiers: "Non mais de toute façon si j'ai rien, je me casse! Ras le bol!" En règle générale, ces personnes n'ont jamais de bonus, n'en auront jamais et pourtant elles restent. Va savoir Charles...

- Les discrets: ils ne lâcheront rien, de vraies tombes. La légende dit que l'un d'entre eux aurait un jour répondu, las d'être harcelé par un collègue, "Ah bon, il y a un bonus? sans déconner?"

- Les dramaturges: "Non mais ils se rendent pas compte. Personnellement moi j'ai ma propre maison à moi à payer avec mes sous, ma femme et moi allons devoir renoncer à la piscine couverte. Tant pis les enfants devront se contenter de nager en été." Dur, versons une larme et allumons un cierge.

- Les comiques "Bon ben, cette année, Bonus rime avec Anus"

- Les naïfs: à peine ils apprennent ce qu'ils vont toucher en Janvier prochain qu'ils vont poser leur lettre de démission sur le bureau de la responsable RH. Avant le virement. Et la banque, c'est virer un montant du compte A vers le compte B... ou pas. Putain les gars, c'est pas "Martine va au guichet", faut se réveiller.

Bref, chaque année, c'est à peu près le même scénario, à peu près le même casting, mais c'est digne d'une super production.


samedi 17 novembre 2007

Mon programme pour ce week-end


Voila, tout y est.
  • ...des vitamines: Pommes, jus d'orange, muesli (on me l'a recommandé, ca sent l'arnaque à plein nez ceci dit), -passage en mode autopersuasion - J'ai trop la forme!
  • ...de la gourmandise: du milka, du miel. Le miel, c'est mon coup de coeur du moment. ca entre dans mon panthéon, en bonne place à côté du Nutella, de la pâte d'amande et des framboises. Miam.
  • ...du propre. On m'avait dit qu'ici l'eau était "dure". Donc je mettais les mains lentement sous le robinet, histoire de pas me faire mal. Mais en fait, ca n'a rien à voir, ça veut dire qu'il y a plein de calcaire dans l'eau. D'où le robinet de la baignoire bouché et le lave-linge qui ne tourne plus rond. Calgooooooonnn!
  • ...du manuel: mes petits doigts fragiles, plus habitué à la rigidité du clavier noir -et gras- Dell, vont s'occuper du bananier. Opération "rempotage" et bientôt ce sera distribution de "ch'tits bananiers".
  • ...de la nostalgie: avec le nouveau "Mario Bros". Je m'échauffe, je m'applique sur mes étirements et puis je saute sur la tête de tout ce qui bouge. Les pompiers n'ont pas intérêt à venir me vendre leur calendrier ce week-end.


***L'update du samedi soir***

Je mate la Starac et Tokyo Hotel vient de mettre le feu au public. "Qui attend devant la scène depuis 3 jours déjà" nous répète Nikos, sans arrêt. Ben fallait les faire chanter Mercredi alors.

Impressionnant, et incompréhensible, cet effet qu'ils ont sur la foule. Ils peuvent aussi faire l'objet d'un beau pas cap': "Pas cap' de choper des places pour leur concert à Paris."

Ah on serait bien au milieu des petites ados, à chanter la seule chanson allemande qu'on connaissait jusqu'ici...

"Hast Du etwas Zeit für mich, dann singe ich ein Lied für Dich, von 99 Luftballons" Ouuuh j'ai la chair de poule.

samedi 10 novembre 2007

Nom de code: Royal Crown et Monkey Shoulder

Jérôme est no limit ce soir. Samedi matin, 2h30, il a décidé de faire le tour du monde en whisky. Il a pris 2 passagers sur l'autoroute de l'ivresse.

Bonne nuit.

jeudi 8 novembre 2007

Allumette, Pirouette, cacahuète

Nous avons tous connus ces petits moments de solitude lors d'un premier rendez-vous avec une nana. Parfois, les petits moments de solitude se succèdent au cours du même rendez-vous, pour, au final, ne donner qu’un seul moment de loose. Mais long. Mais long. Comme un bouchon de juillet au péage de l’A6.

Il est 17h, je quitte le taf avec précipitation. Le rendez-vous avec Tatiana est à 20h00 et il faut d’abord que je rentre chez moi, que je me change et puis que je dorme une demi-heure car je suis complètement claqué. Enfin je vais faire semblant de dormir, car je l’avoue, je suis un peu nerveux. Pas toi?

Evidemment, j’aurais jamais le temps de faire tout ça mais c’est pas grave, les premiers rendez-vous, ils sont au minimum foireux, au pire foirés.

Je me pointe en bas de chez Tatiana à 20h00, je suis à l’heure mais un peu mal à l’aise. Je comprends pas pourquoi : j’ai enfilé mes Stan Smith dégueulasses mais tellement rassurantes, mon T-Shirt sent l’adoucissant aux fleurs de muguet et ma braguette est bien fermée.

C’est là que je la vois sortir de l’immeuble en robe noire, chic, sexe et ses talons hauts fouettent le sol. Bon, je baisse le regard pour constater que niveau tenue, ca colle pas: tiens j’ai une tâche au niveau du ventre. A moins que je sois une tache. Moi tout entier. Oui, je suis une tâche, au moins ce soir.

Elle arrive, bise joue gauche puis joue droite. Ca me picote les joues. Les filles, le fond de teint, faut vraiment pas vous sentir obligées. Réserver les triples couches de maquillage pour les soirées « Kiss ».

Bon elle est super jolie quand même. J’adore ses yeux, des fois je bloque dessus et je la lâche plus.

Ses yeux se plissent quand elle sourit et ils deviennent tout petits. Ca me plaît.

Bon c’est pas que j’aime pas son trottoir mais j’ai pas faim et on a réservé une table au resto! Décidemment ça ne tourne pas vraiment rond ce soir.

Hop! France Info en fond sonore et un tour en voiture plus tard, nous y voilà. A table. Encore que, j’ai vite eu l’impression de m’être allongé sur le canapé du Docteur Tatiana, diplômée en psychiatrie de l'université internationale de Rillieux-la-Pâpe. Cette question qu’elle m’a posée à plusieurs reprises me hante encore : « Mais sinon, tu fais quoi pour toi ? » Euh...Euh. On répond quoi à cette question normalement? Ce qui m’a fait marrer, c’est que quand je lui ai retourné la question, elle m’a rien répondu. Non en fait ça me faisait pas marrer du tout, j’étais un peu saoulé au moment là.

Elle plisse les yeux. Ca m'intrigue.

Je constate assez vite que Tatiana n’a pas d’humour. A chaque fois, elle prend tout au premier degré. Et quand on doit rajouter « Non mais je plaisante », ce n’est pas bon signe. Extrait choisi:

Moi : J’ai des problèmes de frein sur la voiture. Tu sais que j’ai joué avec ta vie en t’amenant au resto…
Elle : C’est dangereux.
Moi : Non mais je plaisante.

- Note à l’attention de mes lecteurs : je conçois que, hors contexte, une discussion sur les freins des voitures, c’est pas brillant. Mais le soir en question, le contexte était là. Ma parole. -

Dans la foulée, je découvre qu’elle est en permanence dans la comparaison. Suite de l’extrait choisi :

Elle : Mais moi j’ai fait pire. Mes freins ont lâché sur l’AUTOROUTE !!
Moi : …


PAUSE ! TEMPS MORT ! On arrête là. L’instant est critique. Je me demande un peu ce que je fais là. D'abord, elle ne me fait pas rire, mais alors pas du tout. Elle se compare aux autres pour toujours conclure qu’elle a mieux, plus haut, plus loin, plus fort, plus plus. Mais qu’est-ce que je fous là moi? Le pire, c’est que je voyais la fin de l’histoire venir à 15 kilomètres. C’était forcément un ex qui lui voulait du mal. Les filles se font toujours harceler par leurs ex qui sont de dangereux psychopathes qui coupent les cables de freins, ont gardé un double des clefs de l’appart pour bouger des objets pendant qu’elle sont pas là, etc…

SILENCE ! ON REPREND ! CA TOURNE !

Moi : et la police a dit quoi au final ?
Elle : Tu vas pas le croire…
Moi : … (dans ma tête : elle va me la faire, c’est sûr)
Elle : Et bien quelqu’un a sectionné les freins ! MON EX!

BINGO ! On a une gagnante !

La soirée devient longue. Ce n'est plus un bouchon sur l’A6 mais une ascension du Mont Blanc les pieds liés. Après le resto, elle m’a proposé d’aller boire un verre, dans un café, pas loin. Je n’ai pas osé dire non. C’est vachement haut le Mont-Blanc en fait.

Un long moment plus tard, complètement gavé mais toujours gentleman, je lui propose de la déposer chez elle. Elle veut fumer une dernière cigarette en bas de chez elle, évidemment que je reste avec elle, le Mont-Blanc c’est pour les pédés, je grimpe l’Himalaya direct.

Elle : Tiens, j’ai du oublier mon briquet au café. J’ai pas de feu, tu viens on monte?

Comme de par hasard. Oui je sais, comme je sais pas dire non, je vais monter chez elle, sans aucune envie. Mais là j’ai pas eu à dire non. J’ai juste dit « Ah ben attends, j’ai un paquet d’allumettes dans la bagnole ! »
Si la cigarette tue, ma chicha m’a un peu sauvé la vie, ou au moins la mise, le soir là.

Elle a fumé sa clope, elle a encore plissé ses yeux. C'est là que je me suis dit qu’elle a du passer des heures devant un miroir pour savoir aussi bien le faire. Beurk.


mercredi 7 novembre 2007

Petites annonces #2

mardi 6 novembre 2007

Jean-Paul


Pour certains, au début, il y avait Dieu. Pour moi, il y a eu Jean-Paul, dit Polo.


C'est lui qui un jour a dit à Nicolas: "Je vais te présenter une fille super". Nicolas, c'est mon père, et la chouette fille, c'est ma mère.

Quelque part, il est forcément important dans ma vie. Mais c'est surtout un bel enculé, au sens le plus affectif du terme.

Jean-Paul est mareyeur, il fournit les poissonniers en... poisson, bien joué. Comme tout bon mareyeur, il achète son poisson à la criée pour une bouchée de pain moisi, puis le revend trois fois plus cher au poissonnier. Je vous entend d'ici vous dire "Mais quel enculé celui-là!"

Réponse: Faux, c'est un simple mareyeur. Oui mais alors qu'est-ce qui fait de lui un "bel enculé"?

Et bien c'est qu'en plus de revendre la poissecaille au triple de son prix d'origine, il se rend aussi sur les marchés pour le vendre directement aux consommateurs... oh juste un peu moins du triple, le double quoi, pour que les comptes restent ronds. Maintenant, tous en choeur avec moi: "Mais quel bel enculé!"

Inutile de vous préciser que quand Jean-Paul a fait faire des travaux dans sa salle de bain, il n'a pas étudié le devis du - je cite - "salopard d'ouvrier" mais plutôt chercher comment on écrit "hammam", "jacuzzi" et "sauna".

Tout ça pour en mettre plein la vue au - je cite encore - "salopard de voisin", qui a osé porter plainte pour tapage nocturne lorsqu'un soir, Jean-Paul, un peu irrité à la vue de quelques gitans se promenant dans son jardin, a sorti le fusil pour plomber la Mercedes qui sortait du jardin en faisant crisser les pneus. Jean-Paul est gentil mais reste toutefois assez strict sur la notion de propriété privée.

Alors, un jour, j'espère pouvoir vous présenter Jean-Paul. Et surtout, s'il vous vend du poisson en ajoutant avec son bel accent du Sud-Ouest: "Je vous ai rajouté le citron, c'est la maison qui offre", ne le croyez pas, c'est toujours inclus dans ses prix. Jean-Paul, c'est juste le plus beau des enculés.


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