Vellcom to Mountchen*
L'Oktoberfest 2007 fut un bon cru. Déjà on est parti à 5 et on est revenu à 5. Et ca c'est bien.
Les aléas de la route
L'Allemagne construit toujours des Autobahn. Elle n'arrête jamais, comme un Shaddock qui pompe. Résultat, ça bouche en permanence. Pour ne pas décourager les petits Franzosen que nous sommes, elle a semé le long de ses Autobahns une multitude de Burger King. Maxi Whopper Menü, Pommes und Cola. Bitte schön. Und Miam à tous.
Opération "Saddam 027"
Rentrer dans une tente, ca relève de la mission impossible en ce joli Samstag ensoleillé. Aber c'est ignorer que der Whopper nous a mis le moral au maximooouuum. Cette année, le portier a l'air très sévère et pratique la discrimination positive: il fait passer ses compatriotes turcs devant tout le monde. Je me suis retourné, mais j'ai pas vu les caméras cachées de "Touche pas à mon pote".
Sur son beret, une inscription très étrange: "SDM 027". Comme on a bien mis 45 minutes pour rentrer, on a eu le temps de se demander ce que ça pourrait bien signifier. Ma théorie proposait "SDM... pour SaDdaM". Sébastien la complèta en suggérant que le numéro faisait référence au modèle, comme dans Goldorak qui affrontait Golgoth 1, puis 2, puis 3 und so weiter.... Finalement, Cédric va brillamment élucider le mystère et nous révéler que SDM signifie "Sécurité De Merde". Clap Clap Clap. On applaudit du bout des doigts et on contemple SDM 020 passer devant nous. Ma foi un modèle fort similaire au 027.
Nous sommes dedans, jetzt geht's los.
"Ein Bier Bitte!"
Bon ben là, on a bu hein. Comme tout le monde. A notre rythme. Les félicitations du jury pour Sébastien qui a su porter haut les valeurs de l'olympisme vu par Pierre de Coubertin: plus vite, plus haut, plus loin. Il a dépassé ses propres limites, chapeau.
Bien hydratés, nous sortons et là, forcément c'est manège!
Une nuit dans la caisse
Je sais, ça vend toujours du rêve. Je préfère oublier cet épisode (les ronflements infernaux de Cédric, les jambes douloureuses, les traces laissées par la buée sur les vitres,...). En échange, une photo du patio de l'hôtel à Biarritz...
Conclusion
J'ai envie de dire "C'est la dernière fois, plus jamais j'y retourne" mais je sais que je vais pas tenir ma parole. Alors je préfère m'engager à organiser un minimum le prochain voyage. Table dans la tente pour manger et pas seulement boire, une chambre à l'hôtel, une petite visite de la ville, un truc dans le genre. En 2008 peut-être. Ou pas.
Dieu a dit "Lève toi et marche", Murphy a rajouté "Jérôme, tu trébuches et tu tombes"
La loose me colle à la peau: ma chaudière a laché. Plus d'eau chaude, plus de chauffage. Après 2 jours à "Mountchen" comme dirait Seb, impossible de se coucher sans se laver. Petit moment de honte partagé -mmmh c'est bon- :
de l'eau dans une casserole
porter à ébullition
couper avec de l'eau froide.
J'ai cru inventé l'eau tiède mais non: je me suis bruler le bras. Et dans ma tête défilaient des images de "La petite maison dans la prairie". De la loose, de la vie de merde, l'ombre de Charles Ingalls plane au dessus de moi.
Bon je vous laisse, la calèche est en double file et puis ma lampe à pétrôle va bientôt s'éteindre. La bise au tétanos.
*autrement prononcé "Wilkommen in München" ou "Welcome in Munich" mais l'auteur-interprète a préféré y ajouter sa touche. En l'occurence, il s'agit de Sébastien.